speak of the devil. — ft. scarlett
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Mal Snyder
héméra
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citation : it turned me to a beast.
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à birmingham depuis : 12/04/2024
erebus
tw:alcool, relation toxique, corruption policière
theme song — i agree, when you tell me it's wrong. when you tell me we can't do this, i'm not playing along. i don't know how we'll get through this. i'm under the influence. — (( ft. @Scarlett Lyons ))
la carne affairée derrière le bureau des décombres, s’entremêlent paperasses aux effluves éthanol. maigres lumières traversant le store, affiche le clair-obscur au-dessus de sa tête. chienne trônant les méandres, abîmées par la lourdeur des cernes, s'y cachait à cette heure le vice d'un dernier verre. d'illusions tissées, au royaume de la paix désolante, se terre là les louanges de ses amertumes. avait tout voulu, l'avait réclamé, et la justice avait l'aigreur que celle au fond de la tasse. froncement écoeuré, liqueur au bout des lippes pour effacer, s'abimer pour mieux crever.
« Scarlett... que me vaut le plaisir de ta visite cette fois? » visite nocturne, victime cantatrice, savait qu'elle était venue quémander à son tour. cicatrice d'une chevelure dorée, pythie venue lui rappeler ses tourments. aurait pu la reconnaitre entre mille autres draps. regard perdu aux oeillades amères, s'invite sarcasme en automate et s'imprime l'esquisse d'un sourire aux lippes lorsqu'elle s'annonce. « je te sers un verre? faudra excuser les tasses délavées du precinct, j'essaie d'faire bonne figure. » faute de bienséance, qu'elle déglutirait le fond d'une paille pour l'alcool à deux balles. et carmin bouillonne aux tempes, aussi fort qu'au myocarde hurlant misère à leur rencontre. le choc des astres morts errants entre elles, dont mal tournait encore dans le vide de l'éther. sempiternel ouroboros, souillé de ses propres injures.
« cut the crap, comme ils disent. tu m'connais depuis l'temps. dis-moi ce que tu veux.»ce que tu me veux scar. savait pourquoi, savait pour qui. s'amène comme la mort, faucheuse d'un moment fugace qu'amène la vénus en terre sainte. qu'elle referme aussitôt les phalanges comme les griffes autour de son étreinte létale. jouer au jeu à deux, fendre la plaie déjà béante, finir seule. scarifiée jusqu'au cou, avait trop parié, mal. miser sur la mauvaise bête. jusqu'au plus bestial de leur âme, s'en était laissée pourrir à l'agonie.
credits; gorgon's playground & bnnylove.
« Scarlett... que me vaut le plaisir de ta visite cette fois? » visite nocturne, victime cantatrice, savait qu'elle était venue quémander à son tour. cicatrice d'une chevelure dorée, pythie venue lui rappeler ses tourments. aurait pu la reconnaitre entre mille autres draps. regard perdu aux oeillades amères, s'invite sarcasme en automate et s'imprime l'esquisse d'un sourire aux lippes lorsqu'elle s'annonce. « je te sers un verre? faudra excuser les tasses délavées du precinct, j'essaie d'faire bonne figure. » faute de bienséance, qu'elle déglutirait le fond d'une paille pour l'alcool à deux balles. et carmin bouillonne aux tempes, aussi fort qu'au myocarde hurlant misère à leur rencontre. le choc des astres morts errants entre elles, dont mal tournait encore dans le vide de l'éther. sempiternel ouroboros, souillé de ses propres injures.
« cut the crap, comme ils disent. tu m'connais depuis l'temps. dis-moi ce que tu veux.»
Scarlett Lyons
héméra
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citation : breaking all the rules 'cause they were only habits.
Messages : 4
à birmingham depuis : 12/04/2024
erebus
theme song — i agree, when you tell me it's wrong. when you tell me we can't do this, i'm not playing along. i don't know how we'll get through this. i'm under the influence. — (( ft. @Mal Snyder ))
Le flicaillon, en faction derrière un bureau foutraque censé mimer combien il est occupé, la lorgne de travers. Il sait bien qui elle est. Il vomit ce qu’elle est. Comme il lui reste un peu d’honneur, il tergiverse, pupilles rivées aux siennes, avec une ostentation qui commence à frôler l’impolitesse. Ce n’est pas la première fois que Scarlett Lyons se présente à Ladywood – il a déjà surpris sa silhouette dans les étages et les tressaillements de certains de ses collègues sur son passage – mais c’est la première fois qu’elle lui demande, à lui, le droit d’accès jusqu’au bureau de la cheffe Snyder. Encore que ce soit très exagéré, car elle a dit : « Je viens voir votre commissaire. » Ç’a été jeté entre eux comme on annonce seulement ce qu’on va faire. Il voit nettement qu’elle n’a pas l’habitude de souffrir les formules d’usage sur le thème de Je vais voir ce que je peux faire. Considérant l’heure avancée de la soirée, il est même probable qu’elle s’attendait à ne rencontrer personne. Il devient de plus en plus évident qu’elle n’escompte aucune autorisation, mais ce sourire, particulièrement courtois et donc particulièrement corrosif, ne cesse d’entretenir notre agent de police dans son malaise. « La porte, au fond, il s’entend dire. Sur votre droite, il s’entend indiquer comme s’il était le putain de portier. Je crois qu’elle est encore là. »
Naturellement, songe Scar, Mallory est encore là. A-t-elle seulement conscience qu’il existe autre chose que ce tombeau immonde, et stérile, qu’on appelle le commissariat ? A-t-elle seulement encore des notions qu’il existe un monde réel, extrêmement vaste, qui regorge d’un pouvoir tellement plus profitable que celui d’un banal insigne ?
Quand elle franchit le seuil du bureau – ou de l’antre, c’est franchement égal en odeurs –, Scarlett a fini d’organiser son venin en une fiole qu’elle remise pour plus tard. Bien qu’elle en aura l’air, elle ne vient pas se disputer avec Mal. Elle est au-dessus de ça, voilà ce qui doit transpirer dès la première seconde où ses rétines se mettent à frôler le carré de la mâchoire, le coin de la bouche… Mallory Snyder est superbe. Répugnante. Séduisante. Il exsude d’elle une chaleur que Scarlett a toujours du mal à repousser loin de ses sens. Pourtant, elle ne pourrait être plus factuelle, chirurgicale et détachée, quand elle rétorque : « Tu as raison : on ne va pas prétendre que c’est une visite de courtoisie et, non, je ne vais pas prendre de ce que tu as sans doute garder pour des grandes occasions et une tasse pleine d’esprit qui dirait “World’s best boss”. » De fait, l’avocate ne feint même pas d’attraper une chaise et de s’installer. Elle n’a aucune intention de s’attarder, si ce n’est qu’elle vient dire – exiger – des choses dont on ne veut pas trace, par exemple, dans un mail ou un sms. Pour faire bonne mesure, elle ferme donc la porte. (Ce que notre brave limier-guichetier de tout à l’heure ne manque pas d’entendre et de noter.) « Tu me connais, toi aussi. Tout ça est parfaitement hypothétique. » Elle marque l’arrêt infini de ceux qui ne causent que les langues du mensonge qu’on appelle jargon juridique et politique politicienne. « Admettons qu’une certaine personne pourrisse actuellement dans une cellule de ce bâtiment. Et admettons qu’il faille que cette personne en sorte comme si elle n’avait jamais été là. »
credits; gorgon's playground & bnnylove.
Naturellement, songe Scar, Mallory est encore là. A-t-elle seulement conscience qu’il existe autre chose que ce tombeau immonde, et stérile, qu’on appelle le commissariat ? A-t-elle seulement encore des notions qu’il existe un monde réel, extrêmement vaste, qui regorge d’un pouvoir tellement plus profitable que celui d’un banal insigne ?
Quand elle franchit le seuil du bureau – ou de l’antre, c’est franchement égal en odeurs –, Scarlett a fini d’organiser son venin en une fiole qu’elle remise pour plus tard. Bien qu’elle en aura l’air, elle ne vient pas se disputer avec Mal. Elle est au-dessus de ça, voilà ce qui doit transpirer dès la première seconde où ses rétines se mettent à frôler le carré de la mâchoire, le coin de la bouche… Mallory Snyder est superbe. Répugnante. Séduisante. Il exsude d’elle une chaleur que Scarlett a toujours du mal à repousser loin de ses sens. Pourtant, elle ne pourrait être plus factuelle, chirurgicale et détachée, quand elle rétorque : « Tu as raison : on ne va pas prétendre que c’est une visite de courtoisie et, non, je ne vais pas prendre de ce que tu as sans doute garder pour des grandes occasions et une tasse pleine d’esprit qui dirait “World’s best boss”. » De fait, l’avocate ne feint même pas d’attraper une chaise et de s’installer. Elle n’a aucune intention de s’attarder, si ce n’est qu’elle vient dire – exiger – des choses dont on ne veut pas trace, par exemple, dans un mail ou un sms. Pour faire bonne mesure, elle ferme donc la porte. (Ce que notre brave limier-guichetier de tout à l’heure ne manque pas d’entendre et de noter.) « Tu me connais, toi aussi. Tout ça est parfaitement hypothétique. » Elle marque l’arrêt infini de ceux qui ne causent que les langues du mensonge qu’on appelle jargon juridique et politique politicienne. « Admettons qu’une certaine personne pourrisse actuellement dans une cellule de ce bâtiment. Et admettons qu’il faille que cette personne en sorte comme si elle n’avait jamais été là. »